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4 mai 2000 4 04 /05 /mai /2000 15:43
Les kilomètres alimentaires


 

Voici un article reçu de mon groupe-nature en avril 2005 (mais toujours d'actualité), concernant le problème des "kilomètres alimentaires" qu’accomplissent certains aliments, biologiques ou non, pour satisfaire nos papilles de gourmands ou gourmets, toujours plus exigeants dans la qualité et la diversité des aliments.

Nombreux sont ceux d’entre nous qui n’ont jamais refusé de déguster, en plein hiver, des fraises ou autres fruits exotiques, qu’on ne peut se permettre de cultiver chez nous ou qui ne sont plus de saison ! Est-il plus satisfaisant, d’un point de vue écologique, d’acheter des haricots verts bio venant d’Afrique à bord d’un avion émettant du CO2 plutôt que des produits locaux bourrés de pesticides ?

Le samedi est le jour où les personnes qui achètent des produits biologiques ou éthiques risquent de causer le plus de tort à la planète. Ce jour-là, l’affluence est à son comble dans les supermarchés, et partout dans le pays des clients sont confrontés à ce que l’on appelle le "dilemme des kilomètres alimentaires". Doivent-ils choisir ce paquet de haricots verts bio venus d’Afrique dans un avion émettant du CO2 ou préférer des haricots britanniques sûrement bourrés de pesticides et pas bio du tout ? La Marine Conservation Society (MSC), une association caritative de protection de la faune marine qui publie la liste des poissons à ne pas mettre dans son panier si l’on veut faire quelque chose contre la surpêche dans les eaux britanniques, a aggravé les choses au début du mois de février en approuvant l’achat de cabillaud du Pacifique et de merlu d’Afrique du Sud, deux poissons qui cumulent chacun une bonne quantité de "kilomètres alimentaires" Depuis, la MSC et la Soil Association, une organisation à laquelle le gouvernement fait appel pour délivrer l’appellation "bio", ont décidé de prendre en compte les kilomètres alimentaires dans leurs recommandations aux consommateurs.

Certaines des conséquences pourraient être des changements dans l’étiquetage ou la suppression de produits figurant sur leurs listes. Le dilemme des kilomètres alimentaires est d’autant plus d’actualité que le gouvernement s’est lui-même donné pour objectif de réduire toutes les importations de produits alimentaires de 30 % d’ici à 2010. Il faut savoir que l’analyse d’un panier contenant 26 articles bio a montré qu’ils avaient à eux tous fait six fois le tour de la Terre au niveau de l’équateur.

Il existe un autre dilemme, auquel sont confrontés ceux qui d’un côté désirent soutenir les agriculteurs locaux et de l’autre éprouvent un sentiment de responsabilité envers les paysans du monde en voie de développement. Doit-on acheter les haricots verts au marché fermier du coin ou les haricots verts du Kenya vendus au supermarché ? Les haricots du Kenya ont peut-être engrangé des milliers de kilomètres alimentaires nocifs pour l’environnement, mais boycotter les produits provenant de cette partie du monde reviendrait à crever l’une des bouées de sauvetage économiques de l’Afrique.

Il est important, pour commencer, de reconnaître que le coût d’un transport de nourriture en avion sur des distances énormes est en grande partie un coût caché. Pour chaque calorie de carotte venue d’Afrique du Sud en Europe par avion, il faut brûler 66 calories de carburant. Si les légumes importés restent malgré tout souvent moins chers que les produits locaux, c’est parce que ce carburant n’est pas taxé. Cela se traduit peut-être par un avantage immédiat pour le consommateur, mais les émissions de CO2 lors de chaque vol sont catastrophiques pour notre environnement.

Ce n’est pas une pratique viable d’un point de vue écologique. La seconde chose à ne pas oublier est que le fonctionnement des détaillants de denrées alimentaires – en particulier les grands supermarchés – est truffé d’aberrations. Les produits fournis par les paysans locaux à un prix aussi avantageux que les produits importés sont souvent délaissés. C’est ainsi qu’en Grande-Bretagne on trouve des framboises américaines dans les rayons alors que la saison des framboises bat son plein.

La solution n’est pas, contrairement à ce qu’affirment certains, d’obliger les supermarchés à ne vendre que des produits locaux. La déréglementation du marché a énormément bénéficié au consommateur. Nous avons accès aujourd’hui à une variété de produits qui aurait semblé incroyable il y a cinquante ans [mais à une uniformisation des variétés commercialisées], et nous devons en être fiers. On ne peut pas non plus interdire l’importation de denrées venues des pays pauvres et lointains d’Afrique. Ce qu’il faut faire, en réalité, c’est supprimer la politique agricole commune et établir un système d’échanges équitables avec ces pays. Nous devons demander aux supermarchés, aux magasins et même aux restaurants de nous donner beaucoup plus d’informations sur l’origine des aliments qu’ils nous vendent. Les consommateurs pourront alors décider eux-mêmes de ce qu’il est plus éthique d’acheter.

Le boom de la demande de produits bio au cours des dernières années montre que le public se préoccupe de l’impact que la production de nos aliments a sur l’environnement. La prochaine étape logique pour le consommateur éthique est de se demander ce qui se passe exactement pour amener sa nourriture "du champ à l’assiette".


Aimable contribution de Leto05

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3 mai 2000 3 03 /05 /mai /2000 19:12
Les Oiseaux de mon jardin


Vivant au milieu de la nature, j’ai appris à observer, en particulier les oiseaux.


Nous avons installé plusieurs mangeoires autour de la maison, dont une que je peux observer très facilement de la cuisine. Etant proche d’un gros if et de sapins, les oiseaux y viennent beaucoup car ils ont un refuge toujours vert très proche. Ils guettent mes venues au ravitaillement et ne tardent pas à venir picorer, les uns dans la mangeoire, les autres accrochés aux boules de graisse et de graines et les derniers, par terre, qui ramassent tout ce qui tombe. Mon copain c’est le rouge-gorge qui a élu domicile, ou presque à la mangeoire. Il décide de qui viendra ou non. C’est un oiseau très indépendant qui défend son territoire. Il reste perché sur le toit pointu, ou carrément s’installe sur les graines, d’un air de dire "c’est chez moi" ! Alors que les autres s’envolent dès que je suis derrière la fenêtre, lui reste, et me regarde…


Le rouge-gorge fait partie de la famille des turdidés dont je vais vous parler. Cette famille regroupe un grand nombre de passereaux qui vivent chez nous et que nous côtoyons sans toujours les remarquer.

Tout d’abord, le merle noir. On en a tous vu et entendu . C’est un chanteur de très grande qualité qui flûte, siffle ou babille. Le merle représente le printemps. Il est le premier à l’annoncer et nous en avons tellement autour de la maison qu’ils nous réveillent au lever du jour en chantant. Le "turdus merula" autrement dit merle noir, peut vivre au maximum 16 ans. Son plumage comme son nom l’indique, est noir brillant, du moins pour le mâle, avec un bec jaune et le cercle orbital jaune orangé. La femelle est brun foncé avec un bec marron. L’albinisme n’étant pas rare chez les merle, on peut en rencontrer avec des plumes blanches. Il y en a un qui vit depuis plusieurs années autour de la maison avec une tache blanche sur le côté gauche.


Le merle cherche sa nourriture au sol, de sa démarche sautillante, sous les arbres de préférence en écartant bruyamment les feuilles mortes. Sa longue queue s’ouvre en éventail lorsqu’il cherche sa nourriture. Selon la saison, il mange des vers, des insectes, des fruits, des baies, des graines. Les différents articles que j’ai pu lire, disent que le merle fréquente beaucoup les mangeoires. Pour ma part je n’en ai jamais vu un y monter manger, par contre il attend dessous que les mésanges ou autres passereaux fassent tomber des graines. Il est très amusant d’observer un merle qui guette un ver. Il penche la tête pour l’observer, puis le saisit et le tire hors du sol pour le déguster. Il vit dans les arbres, les buissons, et construit un nid robuste avec de fines racines, et des herbes, en forme de cuvette tapissée de boue et brins d’herbes. Il l’installe souvent dans des buissons à hauteur d’homme. Chez moi, il aime beaucoup les pieds de buis, anciens et gros, toujours verts. Le mâle aide la femelle à trouver les matériaux de construction et garde parfois les œufs. Ils peuvent avoir 2 à 3 couvées par an, et 15 jours environ après la ponte, les œufs éclosent. Les petits s’envolent à peu près au bout de 15 jours. Ce sont des migrateurs partiels qui vont vers le sud ou sud-ouest pour l’hiver. Le merle est le chanteur du petit matin .Il siffle d’une façon mélodieuse, riche et fantaisiste. Il appelle, siffle, babille et flûte. Après la ponte, son chant devient plus rare. Le merle a un cri très particulier lorsqu’il a peur et s’envole au ras du sol.


Outre le merle noir, on peut trouver de nombreux autres turdidés :
-le merle bleu, qui vit dans le midi où il affectionne les collines et falaises ensoleillées de la Provence et de la Corse. Son chant est très mélodieux mais peu sonore. L’espèce diminue. Il construit un nid grossier dans un mur ou un porche et pond au printemps 4 à 5 œufs en une seule couvée. (plumage gris bleu, ailes et queue noires).
-le merle bleu à poitrine rouge, qui vit en Amérique du nord. Chant trillé et faible, 2 à 3 couvées par an. (plumage bleu, plastron rouge orangé et blanc au niveau des pattes).
-le merle migrateur, qui vit également en Amérique du Nord mais passe l’hiver au Mexique (le veinard !) . Il pond une couvée de 3 à 4 œufs dans un nid installé dans les buissons. (plumage brun sur le dos et la queue, rouge orangé sur le plastron et tête noire).
-le merle de roche, qui fréquente notre pays l’été. On le trouve dans les Alpes, le Massif Central, les Pyrénées et la Corse. Il est magnifique et son chant particulièrement mélodieux et puissant. Il est très farouche et se montre peu. Il construit son nid, assez grossier, dans les rochers pour une seule couvée annuelle. (plumage très varié : tête bleue, plastron et queue rouge orangé, dos blanc, ailes noires).
-le merle à plastron, qui niche dans les Alpes, les Vosges, le Jura, le Massif central , les Pyrénées et les monts d’Arrée en Bretagne. Il traverse le pays en avril et octobre. Il construit son nid comme le merle noir, à faible hauteur pour un seule couvée annuelle. Un de ces merles à plastron a élu domicile chez moi depuis quelques années et niche dans la voûte ,sous mon moulin.. (plumage noir avec plastron blanc ).

Dans la famille des turdidés d’autres passereaux que nous côtoyons quotidiennement et que j’ai pu observer :
- la grive litorne, de la taille du merle, avec un plumage beige tacheté.
- La grive draine, présente partout. Elle pond 2 fois par an dans un nid de boue, de racines et de mousse placé à la fourche de branches le plus haut possible (parfois 25m).
- La grive musicienne, présente partout sauf en Corse et en Provence. Chant magnifique (plumage beige marron, uni sur le dos ventre beige clair).
- Les traquets,
- Le motteux au plumage bleu-gris, blanc, noir et plastron beige,
- Le rieur, au chant mélodieux (plumage noir et queue blanche),
- L’oreillard (plumage beige roux, blanc et noir),
- Le rouge queue qui comme son nom l’indique a la queue et le ventre rouge orangé, le dos et la tête gris.

Il ne faut pas oublier le rossignol qui est un visiteur de saison chaude. Il aime les sous-bois humides et marécageux. Il vit caché et on peut entendre son chant mélodieux la nuit. C’est magnifique. Il niche très près du sol une fois par an.


Aux périodes de grand froid, n’oubliez pas que les oiseaux ne peuvent creuser le sol gelé. Fabriquez de petites mangeoires, même très rudimentaires, et donnez leur des graines, des miettes de pain etc…


Aimable contribution de Jacline

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3 mai 2000 3 03 /05 /mai /2000 18:33
La nature et vous


1) Quels gestes faites-vous régulièrement pour économiser l'eau ?
Je n’ai pas de jardin, donc, je ne récupère pas l’eau de mes légumes. J’aime bien prendre un bain de temps en temps. Si je prends une douche je ferme le robinet quand il n’est pas utile que l’eau coule.

2) Quels gestes ne faites-vous pas pour économiser l'eau, mais que vous devriez faire ?
Ne pas prendre de bain peut être !

3) Quels gestes faites-vous pour économiser l'énergie ?
Chez moi, j’ai peu de prises électriques, aussi à chacune, j’ai des rampes avec interrupteurs. Donc, j’éteins mes rampes quand elles ne servent pas. J’ai des ampoules économie d’énergie.
J’ai acheté un congélateur classe A et spécial saison très chaude ou très froide.

4) Quels gestes ne faites-vous pas pour économiser l'énergie, mais que vous devriez faire ?
Je ne sais pas

5) Le tri des déchets ménagers est-il une contrainte pour vous, et pourquoi ?
Oui , l’idée en soit est excellente, mais la raison est politique. Je trie juste le papier et carton.
Note de Kriss Nature : Je ne pense pas que ce soit politique, c'est pour la santé de notre planète, ne crois-tu pas ?.

6) Selon vous, que devrait faire de plus votre commune pour améliorer le recyclage ?
Pas la commune, je pense que les bornes pour déposer ses tris sont assez nombreuses. Surtout en ville. Mais à la campagne ce n’est pas le cas pour beaucoup de personnes, il faut faire des kilomètres et quand ces personnes sont des petits vieux, je trouve ça inadmissible. De plus l’Etat aurait dû nous réduire les impôts sur les ordures ménagères si on doit faire le travail des autres.
Note de Kriss Nature : heu à mon humble avis c'est le contraire qui risque de se passer si on ne trie pas, et c'est une façon d'impliquer la population…

7) Que représentent pour vous les énergies renouvelables ?
Un plus pour la planète

8) Quelles seront (ou sont) d'après vous les conséquences du réchauffement climatique ?
Fonte des glaciers et des zones enneigées, remontées des eaux, disparitions de certaines espèces

9) Savez vous à quoi correspond la compensation volontaire de CO2 ?
Absolument pas
Note de Kriss Nature : compensation de CO2

10) Que sont les kilomètres alimentaires ?
Le parcours de la production à la vente ou à la consommation ??
Note de kriss Nature : en gros, oui… Vois cet article : les kilomètres alimentaires

11) Savez-vous ce qu'est un puits provençal (ou canadien) ?
Non est il différents des autres ?
Note de Kriss Nature : allez, allez une petite recherche internet…

12) Lorsque vous achetez de l'électroménager faites vous attention à l'étiquette énergie ?
Oui voir ma réponse plus haut

13) Que pensez-vous des noix de lavage ?
Ben depuis que je connais krissnature, j’ai lu des articles dessus. J’ai un magasin bio qui s’est ouvert près de chez moi, je vais passer un de ces jours pour me renseigner sur le prix déjà ! et si ça me convient, j’en achèterai surement

14) Etes-vous fier(e) de transmettre la planète dans cet état à vos enfants ? (Justifiez votre réponse)
Non pas du tout

15) Savez-vous ce qu'est une zone humide ?
Est-ce que c’est comme le Marais Poitevin ?
Note de Kriss Nature : oui… Un peu de lecture : les zones humides

16) Citez les "éco-logos" que vous connaissez et indiquez ce qu'ils signifient selon vous.
Je crois qu’il y en a un avec une planète et la main devant.(pas sure)
Il y en a un qui a trois flèches qui forment un semblant de rond.
Il y en a un c’est trois colombes qui se croire et ça forme une feuille d’érable.

17) Pour produire un kilogramme de viande de bœuf il faut 15.000 litres d'eau. Pour produire un kilogramme de blé, il n'en faut que 1500. Que vous inspirent ces chiffres ?
Qu’il vaudrait mieux être végétarien surement, mais zut j’aime la viande quand même

18) Vous et le nucléaire, c'est l'amour fou, faut bien s'y résigner, ou tout mais pas ça ? Développez votre position.
Sans opinion

19) Avant de compléter ce questionnaire, vous vous pensiez écolo : pas du tout – bof – un peu – moyen – impliqué - actif – convaincu – à 100% dedans ? Et après avoir complété le questionnaire ? Expliquez ce changement.
Non je ne suis pas du tout écolo, ou si peu.
J’ai appris enfant, qu’on ne devait pas jeter les papiers par terre, d’attendre d’être à la maison pour les mettre à la poubelle. Je fais certaines choses pour la nature, c’est un fait, je pourrai en faire d’autres, mais je n’en prends pas le temps. Quand, j’avais un jardin, je ne mettais aucun produits sur les légumes ou sur mes fleurs et arbres, hormis de la bouillie bordelaise et pour mes rosiers, je faisais de temps en temps des macérations de feuilles d’orties (ça pue, mais c’est efficace).

20) Quelle question auriez-vous aimé que je vous pose ? (répondez-y).
Etes vous honnêtes quand aux réponses que vous fournissez dans ce questionnaire ?
(je prie les personnes sensibles de bien vouloir m’excuser si je les ai choquées. Surtout connaissant ma parenté avec l’auteur de cette enquête ! Oh j’ai oublié de vous dire J’ADORE la nature !


Votre pseudo : Odine « la vérité d’abord » !

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3 mai 2000 3 03 /05 /mai /2000 08:28

 

Potentille blanche - Potentille alpicole - Potentilla alba



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2 mai 2000 2 02 /05 /mai /2000 11:39

 

Escargot Tigre - Achatine - Escargot géant du Ghana - Achatina achatina


Photo Escargot Tigre - Achatine - Escargot géant du Ghana (Achatina achatina) L'escargot tigre (Achatina achatina), appelé également "escargot géant du Ghana" ou tout simplement "Achatine" est un gastéropode appartenant à l'ordre des stylommatophores (Stylommatophora), au sous ordre Sigmurethra, à l'infra ordre des Holopodopes, à la super famille des achatinacées (Achatinacea), à la famille des achatinidés (Achatinidae) à la sous famille des achatininés (Achatininae) et au genre Achatina.

Certains auteurs distinguent plusieurs sous espèces, qui ne sont que des variations de taille ou de couleur ou des adaptations locales pour d'autres auteurs. Il s'agit notamment de :
Achatina achatina achatina,
Achatina achatina depravata,
Achatina achatina elegans,
Achatina achatina monochromatica,
Achatina achatina roseolabiata.

L'escargot tigre est un gastéropode géant, pulmoné, hermaphrodite, ovipare, originaire d'Afrique et plus particulièrement de la Côte d'Ivoire, du Dahomey, du Ghana, du Libéria, du Nigeria, de la Sierra Leone et du Togo.

Cet escargot, considéré comme le plus gros escargot terrestre, affectionne les forêts denses humides, mais on le retrouve également dans diverses zones agricoles et notamment dans les cultures légumières et fruitières (manioc, igname, patate douce, papaye...) où il commet parfois des dégâts importants.

L'escargot tigre peut mesurer jusqu'à 30 centimètres de long et peut vivre jusqu'à 10 ans. Cependant la taille moyenne est de l'ordre de 18 centimètres. Le diamètre maximal est de l'ordre de 10 centimètres. On trouve parfois des spécimens pesant plus de 750 grammes. La coquille de l'escargot tigre est conique et pointue. La couleur de la coquille est jaunâtre, avec des stries brunes.

L'escargot tigre pond jusqu'à 300 œufs jaunes, ovales, munis d'une coquille calcaire, mesurant environ 8,5 x 6,8 millimètres. La durée d'incubation dure de 10 à 30 jours en fonction de la température et de l'hygrométrie. La mortalité des jeunes escargots est très élevée. A la naissance les jeunes escargots possèdent déjà une coquille, dans un premier temps, translucide. Tout au long de son développement la coquille de l'escargot tigre s'agrandit, jusqu'à sa mort. La maturité sexuelle intervient vers 30 à 36 mois.

L'escargot tigre est rarement actif la journée sauf sous la pluie. C'est un animal dont l'activité est plutôt crépusculaire, nocturne et matinale. Pendant les périodes trop sèches ou froides il obture sa coquille et ralentit son métabolisme. L'escargot tigre est végétarien (feuilles, fruits), mais s'accommode de matières végétales en décomposition qu'il morcelle avec sa langue rappeuse appelée "radula". Certains le disent coprophage (à vérifier).

En Afrique, et spécialement en Côte d'Ivoire l'escargot tigre est un mets très prisé. On estime que sur le seul marché d’Abidjan il s'en vend plus de 1600 tonnes par an. Ces escargots proviennent en majorité de la collecte car l'élevage de cet escargot (achatiniculture) n'est pas encore très développé. Ces prélèvements dans la nature de sujets de tout âge, ainsi que la déforestation, ne sont pas sans conséquence sur les populations d'escargots tigres dont les effectifs chutent dangereusement depuis ces dernières décennies.


Kriss de Niort, le 02/05/2008


Crédit photo :
Photo offerte par Mehdi


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1 mai 2000 1 01 /05 /mai /2000 15:27

 

Callicarpe - Arbuste aux bonbons - Callicarpa bodinieri



Le callicarpe (Callicarpa bodinieri), appelé également "arbuste aux bonbons" est une plante angiosperme dicotylédone appartenant à la sous classe des Lamiidae, au super ordre des Lamianae, à l'ordre des lamiales, à la famille des verbénacées (Verbenaceae), à la sous famille des Rhododendroideae, à la tribu des Rhododendreae et au genre Callicarpa. Dans la classification phylogénétique le callicarpe appartient à la famille des lamiacées (Lamiaceae).

 

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1 mai 2000 1 01 /05 /mai /2000 14:43
Lepture tachetée

Rutpela maculata

Leptura maculata

Strangalia maculata



La lecture tachetée (Rutpela maculata ou Leptura maculata ou Strangalia maculata) est un insecte appartenant à la sous classe des ptérygotes, à l'infra classe des néoptères, au super ordre des endoptérygotes (ou holométaboles), à l'ordre des coléoptères, au sous ordre des Polyphaga, à l'infra ordre des Cucujiformia, à la super famille des Chrysomeloidea, à la famille des cérambycidés, c'est à dire des capricornes (Cerambycidae), à la sous famille des leptures (Lepturinae) et au genre Rutpela...

 

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30 avril 2000 7 30 /04 /avril /2000 20:05
Le rat

Différentes "races" de rats


Voici les différentes "races" de rats qui existent :
¤ le rat standard,
¤ le rat dumbo : il a des oreilles plus grandes que la moyenne, implantées plus bas et orientées vers l'arrière. leur front est plus plat,
¤ le rat nu : dépourvu de poil. Durée de vie moins longue en moyenne. On dit que les femelles seraient de mauvaises mères,
¤ le rat rex/double rex : poil frisé, ondulé, qui les rapproche au toucher d'une peluche,
¤ le rat manx : assez rare et souvent recherché. Comme chez certains chats c'est un rat qui n'a pas de queue (ou qu'un petit bout). J'en ai d'ailleurs un,

Le manx est apprécié car la plupart du temps les gens sont dégoûtés par la queue du rat mais il faut savoir qu'un rat sans queue peut avoir des gros problèmes : paralysie du bassin, perte d'équilibre... Il peut arriver qu'il y ait des manx dans une portée pour cause de mutations génétique ou consanguinité. Un rat n'est manx que s'il naît comme ça. Pour avoir des manx il faut que le père le soit. Il est déconseillé de faire se reproduire des femelles, elles ont après des soucis lors de l'arrivée des petits et peuvent mourir...


Différents marquages des rats

Voici les différents marquages de rats :
¤ le rat uni : il n'a qu'une seule couleur! (pas même une tâche blanche sur le ventre),
¤ le rat bicolore, rat "vache" ou japonais : il a la tête et les épaules colorées et une bande qui descend quasi rectiligne jusqu'à la queue, le reste est blanc,
¤ le rat husky : Il a une marque blanche un peu comme un V sur la tête et le pelage qui blanchit en grandissant. (la mienne, ma manx, par exemple a commencé avec un pelage gris foncé et elle est maintenant argentée). C'est cependant la couleur de départ du pelage qui qualifiera l'animal: exemple ma ratte est une husky grise. Le blanchissement est variable d'un husky à l'autre (vitesse et intensité). Il y a 3 types de husky :
   - le classique,
   - le husky à bande: il a la même tache que le bicolore sur le dos,
   - le husky à collier.
¤ le "bare-back" : seules la tête et les épaules sont colorées, le reste est blanc,
¤ le cappé : comme le précédent sauf que ses épaules ne sont pas colorées,
¤ le double-face : rat bicolore marqué des deux côtés! (mutation originaire de Hollande),
¤ le rat irish : Il apparaît comme uni mais est tacheté de blanc sur le ventre. (et accessoirement chaussette et bout de la queue blancs). Différentes sortes : British Irish et American Irish (distinction par rapport à la forme de la tache),
¤ le berkshire : tache blanche allant jusqu'aux flancs, chaussettes blanches,
¤ le rat masqué : une tâche de couleur entoure ses yeux,
¤ le rat tacheté,
¤ le rat étoilé : une petite tache blanche sur le front, formant presque une étoile.


Les couleurs du pelage des rats

Voici les différentes couleurs de rats qui existent :
¤ Abricot : couleur orangée et assez éclatante,
¤ Agouti : Il a la couleur du rat sauvage. Le poil est composé de différentes bandes de couleurs autour du marron, du noir, de l'oranger parfois. Le ventre est plus clair!
¤ Albinos : le rat comme les souris de laboratoire le plus souvent: tout blanc avec les yeux rouges. => absence totale de pigments.
¤ Argenté : couleur unie avec des poils blancs qui donnent cet effet argenté!
¤ Beige : assez pâle.
¤ Blanc : un rat blanc qui a des yeux noirs (un rat n'est albinos que s'il a les yeux rouge).
¤ Bleu : bleu ciel, bleu américain, bleu anglais, bleu russe (je ne développe pas plus parce que je ne m'y connais pas trop en bleus),
¤ Bleu agouti : mélange des deux couleurs dans le poil. (bleu et agouti),
¤ Canelle : vers le roux,
¤ Chocolat,
¤ Himalayen : comme les siamois mais la base de leur corps est noire,
¤ Platine : gris tourterelle,
¤ Noir,
¤ Siamois : dégradé de couleur, d'après ce que j'ai compris. En fait un peu comme les chats siamois.


Des yeux de diverses couleurs

Les yeux des rats varient du noir vers le rouge très foncé : rose, rouge, rubis, brun foncé... (j'ai constaté que sur le côté des yeux de mes rats qui ont les yeux noirs, on peut voir un cercle bleu... Les yeux vairons : autrement dit des yeux impairs. Anomalie pouvant concerner plus les huskys et les rats étoilés. (lien avec le marquage)


Problèmes de santé des rats


Mes rats sont jeunes et n'ont donc pas encore eu de problèmes de santé, mais il faut savoir qu'un rat a de grandes chances d'avoir une tumeur... Quand l'animal prend de l'âge le risque d'être touché par la tumeur (plus souvent d'origine mammaire) est de 60% chez la femelle et de 50% chez le mâle... Une alimentation riche en protéines réduit les risques.

Le rat peut aussi avoir des problèmes respiratoires dus à une mauvaise litière par exemple. Pour réduire les risque il est évidemment conseillé de changer régulièrement la litière : au moins une fois par semaine. Il faut aussi éviter les courants d'airs et trop de chaleur pour vos rats et leur administrer une alimentation variée et vitaminée. (vous pouvez aussi leur donner des petits bouts de viande de temps en temps: cela leur fait beaucoup de bien et il ne faut pas croire les légendes qui disent qu'ils attaquent ou mordent l'homme après avoir goûté à la viande... j'ai expérimenté et ils ne m'ont absolument pas attaquée et puis ils ont besoin de ça de temps en temps).

Précisons aussi qu'un rat qui se gratte souvent (sans croûtes apparentes) n'a pas nécessairement des puces ou autres. Il fait sa toilette et se gratte souvent oui mais c'est normal.

Je ne développerais pas de paragraphe sur le vieillissement des rats car je ne l'ai (heureusement) pas encore expérimenté. Ce que je peux vous dire c'est qu'un rat peut vivre en moyenne 2 ans et demi.

Si vous devez mélanger mâles et femelles pensez à stériliser l'un des deux. Certes il y a des risques mais comme partout. Renseignez vous auprès d'un ou plusieurs vétérinaires avant de le faire. J'ai moi-même fait stériliser mon seul mâle à Noël et il a survécu. Par contre cela coûte assez cher, cela va de 50 à 60 euros selon les endroits. Beaucoup de choses auxquelles il faut penser avant l'achat !


Habitat du rat 

Votre rat aura besoin d'espace. Oubliez toute éventualité de récupérer la cage de votre hamster ! C'est beaucoup trop étroit. Vous devrez peut-être y mettre le prix mais achetez une cage spécialisée avec des barreaux très serrés. Celle que j'avais jusqu'à présent convenait pour un rat, deux maximum, elle mesurait environ 65cm de long, 45 de large et 35 de haut! (chiffres approximatifs je ne l'ai pas sous les yeux).

J'ai donc 5 rats et j'ai bien entendu été dans l'obligation d'acheter une autre cage. J'ai opté pour une cage à lapin (1m de long) mais bon c'est assez risqué, en effet un rat jeune peut se glisser facilement entre les barreaux... (ça a été le cas, une seule fois car j'avais pas bien ajusté la grille). Après je ne l'ai payée que 40 euros frais de port compris et pour la taille qu'elle fait et neuve qui plus est je trouve que c'est pas trop cher payé. Il y a beaucoup d'espace et 5 rats ont un espace suffisant à mon avis. Privilégiez des cages qui sont facilement démontables: plus faciles pour le nettoyage et si vous devez transporter la cage.

Je vous conseille aussi de leur faire une petite maison ou de l'acheter en animalerie (15 euros la plus grosse) car les rats sont contents d'avoir leur petit espace d'intimité. Ils aiment se blottir et dormir dans l'obscurité. Favorisez le bois, sauf si vous la voulez intacte parce qu'ils ont tendance à faire leurs dents dessus.

Vous pouvez aussi, si l'espace vous le permet, leur confectionner un hamac ou l'acheter (mais personnellement ça coûte cher et puis ces chers rongeurs l'abîmeront peut-être et si vous l'avez acheté ça doit dégoûter...). Confectionnez leur aussi des tuyaux. Prévoyez aussi une petite cage de transport si la taille est trop imposante.


Litière pour rats

J'ai testé le foin et la paille: ça n'absorbe pas du tout les odeurs, il faut la changer souvent c'est assez désagréable. La litière en copeau de bois est déconseillée mais c'est la moins chère. Deux litières sont plus conseillées celles de chanvre et de maïs mais je ne les ai pas encore expérimentées.


Alimentation des rats

Mis à part se faire un plaisir à grignoter les câbles dans la maison ou vos pull préférés (expérience personnelle) les rats mangent de tout. Personnellement je leur achète de la nourriture spécialisée. Vous pouvez aussi leur donner des restes et ils adorent les légumes. Evitez de trop les gâter si vous ne voulez pas les engraisser.


Comment se procurer un rat ?

Vous avez deux choix :


Vous pouvez passer par l'animalerie bien que ce soit déconseillé par certains (personnellement mes deux premiers rats sortent d'une animalerie et ils sont en excellente santé et le vendeur m'a garanti qu'il les prenait à un endroit sûr). Le rat coûte entre 8 et 10 euros selon les endroits. N'hésitez pas à poser des questions au vendeur, cela m'étonnerais qu'il vous informe spontanément et puis regardez l'état des rats (s'ils ont l'air malades, faibles). J'ai déjà visité des animalerie où les rats faisaient peine à voir...

La deuxième solution: le prendre dans un élevage: vous n'aurez peut-être pas besoin de l'acheter. Beaucoup de personnes cherchent à donner des rats, surtout par internet (exemple sur Rescue). Je n'ai pas expérimenté mais renseignez-vous auprès des éleveurs... Cette deuxième possibilité est conseillée car généralement les éleveurs évitent tout problème de consanguinité, séparent mâle et femelles etc


MA CONCLUSION

Le rat est un animal qui mérite vraiment une seconde chance. On a tendance à le détester, à être dégoûté cela à cause de la peste qui a disparu il y a bien longtemps. Les rats d'égouts et les rats domestiques n'ont strictement rien à voir. Déjà physiquement le rat de laboratoire est plus petit et bien plus mignon.

J'avais eu une grosse hésitation entre un lapin nain et un rat et maintenant je ne le regrette absolument pas. (si j'en ai 5 c'est pas pour rien). Réfléchissez tout de même avant d'acheter un animal si vous pourrez prendre le temps de vous en occuper, le sortir souvent etc car il aura besoin de ça.

Mes rats sont un enchantement. Malgré qu'ils aient un caractères bien trempé ça me fait plaisir de les avoir, de les "coucougner" et ils sont idéaux pour remonter le moral si si ! Les rats sont maladroits et vous pouvez beaucoup rigoler en leur compagnie devant leurs bêtises (que je n'évoquerai pas ici). De plus, sachez que chaque rat a un caractère différent et c'est ça qui est merveilleux...

Voilà j'espère vous avoir intéressé et assez bien informés au sujet des rats, si vous avez besoin d'informations supplémentaires laissez un commentaire, je tâcherai d'y répondre.


Aimable contribution de Aury64

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30 avril 2000 7 30 /04 /avril /2000 19:18
Vie de chien


Photo de Porthos et de Goliath Je suis étendu à l'ombre sur la terrasse, c'est l'heure de la sieste... Il faut dire qu'il fait chaud, et aussi, que je suis moins actif qu'avant... Que voulez-vous, je suis vieux maintenant, j'ai bientôt 14 ans, ce qui équivaut à 95 de vos années à vous, les humains... Alors, comme j'ai de plus en plus de difficultés à me déplacer, je reste couché, et je dors, je rêve, je me souviens...

Je suis un labrador beige, né le 4 novembre 1991, en Touraine, très loin d'ici… J'ai vécu mes premières semaines avec mes frères et sœurs, dans un élevage canin… Par un froid après-midi de fin décembre, l'éleveur nous a fait sortir de la cabane où nous dormions pour aller dans l'enclos… Nous nous sommes serrés les uns contre les autres, petites boules de poils beiges… Et c'est alors que je les ai vus, "Eux"… "Lui", et "Elle"… Ils nous regardaient, l'air attendri, puis "Lui" a brusquement décidé, me pointant du doigt : "C'est celui-là que je veux, il a l'air plus costaud que les autres !". L'éleveur m'a alors enlevé à mes frères et sœurs, pour me mettre dans ses bras, à "Elle", pendant que "Lui" se chargeait de prendre mes "papiers d'identité" et de régler les diverses formalités. Il fallut me trouver un nom, nous étions l'année des "G", et "Lui" pensait que j'allais être un athlète. Ils m'ont donc baptisé Goliath… Dans la voiture qui m'emportait vers l'inconnu, je n'étais pas très rassuré. Mais "Elle" me tenait dans ses bras, me caressait, me parlait doucement. Elle portait une veste de fourrure qui me rappela lointainement le pelage de ma mère, alors je mis mon nez dans son cou, contre la fourrure, et j'attendis…

Nous arrivâmes en ville, dans un immeuble, et on me monta dans un appartement où on m'examina sous toutes les coutures… "On", c'étaient les deux enfants, et la mère de "Elle"… Cette dernière, méfiante, asséna immédiatement qu'un chiot, si mignon soit-il, ça fait pipi partout, et que son appartement étant presque entièrement moquetté, il me faudrait passer ma nuit dans la cuisine, seule pièce carrelée… Ça commençait mal… On m'y enferma pendant le repas, pour ne pas que je risque de m'oublier n'importe où… Je hurlais mon désespoir, de me retrouver ainsi seul… La petite fille pleurait, et disait que quand on aime les animaux, on ne les traite pas comme ça… Mais la grand-mère fut intraitable, je n'eus pas le droit d'assister à leur repas. Je trouverais bien à me venger un jour ou l'autre…

"Elle" qui, l'air de rien, avait souffert de me voir ainsi isolé, décida que j'allais certainement pleurer toute la nuit si on m'enfermait encore ainsi, et que j'allais réveiller l'immeuble. Il fut donc entendu (pour ménager le voisinage) qu'Elle passerait sa nuit sur le canapé du salon, moi sur son ventre… Ce fut donc ma première nuit loin des miens, dans ma nouvelle famille… Je fus très sage, et de temps en temps, quand je voyais s'allumer la lumière du couloir (sa mère, à Elle, venait voir si tout se passait bien), le levais la tête et dardais sur la visiteuse mes yeux noirs comme des boutons de bottine.

Le lendemain matin, branle-bas de combat dans l'appartement, on trimballait des valises, et je compris que je n'allais pas rester dans cet endroit somme toute assez inhospitalier, puisque je ne pouvais pas aller où je voulais. Je fis mon pipi dans la cuisine, et toc ! Puis, au moment du départ, alors qu'Elle m'avait quitté des yeux pour chercher un sac quelconque, j'en profitai pour aller me planter au beau milieu du tapis chinois, dans le salon, pour y faire encore un petit pipi. Non mais ! "Elle" m'attrapa, me sortit vite de l'appartement, me fit descendre par l'ascenseur, et embrassa sa mère qui était venue assister au départ de la famille au pied de l'immeuble…

Mon forfait (du moins celui-là) allait passer inaperçu, et la grand-mère n'apprit que bien des années plus tard que le tapis chinois auquel elle tenait tant avait été prestement baptisé… Mais il y avait prescription, et je la vis même en rire… Par contre, ce dont elle se rendit compte rapidement, en voulant enfiler ses baskets entreposées dans le débarras attenant à la cuisine, c'est que j'y avait déposé, bien au fond, bien cachée, une jolie petite crotte. Voilà mon cadeau pour m'avoir obligé à rester seul à la cuisine !

Le voyage vers ma nouvelle destination fut long, presque toute la journée, avec seulement quelques arrêts pour me permettre de faire mes besoins et me nourrir… Un chiot, ça doit manger plusieurs fois par jour, et j'entendais bien qu'on ne l'oubliât point ! En fin d'après-midi, nous arrivâmes enfin dans ce que je compris être ma maison… Ouf ! Du carrelage partout ! Du moins en bas, parce que je me rendis vite compte qu'il y avait des escaliers qui me paraissaient immenses… Mais où cela menait-il ? Les enfants montaient et descendaient, mais pour l'instant j'était trop occupé à découvrir mon nouveau territoire pour m'intéresser vraiment à ce qui se passait à l'étage… De plus il y avait un jardin ! Je sentais que j'allais être bien ici… Je furetais partout, "Elle" rangeait les affaires, et "Lui" avait disparu… Mais il revint bientôt, accompagné -Horreur !- d'un monstre roux, hirsute, bondissant et aboyant à tort et à travers… Toute la maisonnée lui prodigua force caresses et autres démonstrations d'affection… C'est pas vrai ! J'allais devoir vivre avec cette tornade flamboyante ! D'ailleurs, il n'eut pas l'air ravi non plus de s'apercevoir de ma présence… Il me regarda de loin, et tourna dédaigneusement la tête… Après tout, il était chez lui, et je n'étais qu'un intrus…

Au bout de quelques minutes, le temps pour lui de se calmer, et pour les autres d'arrêter de s'extasier sur ses mérites (je me demandais ce qu'ils pouvaient bien lui trouver !), je décidai de tenter une approche prudente. Pendant qu'il me tournait le dos, je vins doucement le renifler… Il se retourna en grognant, et je courus affolé me réfugier derrière ses jambes à "Elle". Cela dura deux ou trois jours, pendant lesquels il ne me laissa pas l'approcher… Mais je suis têtu, et je parvins à mes fins… Il m'accepta, à la condition expresse de rester le "chef", ce que je lui concédai bien volontiers, tout au long de notre vie commune.

Nous sommes très vite devenus les meilleurs amis du monde : il s'appelait Porthos, mais il fallait le deviner, parce que dans cette famille, on vous donne des surnoms en veux-tu en voilà… Mais bon, c'est preuve qu'on nous aime. Porthos était un Berger Picard, qui avait été abandonné encore tout jeune, et qu'Ils avaient trouvé, errant sur la route, un dimanche au cours d'une promenade… "Ils" l'avaient aussitôt adopté, et l'ami Porthos ne s'en plaignait pas. Il m'apprit que "la maison était bonne", la gamelle toujours pleine, avec toujours de petits "bonus" de nourriture par-ci par-là, et des caresses à revendre… Il me mit au courant des habitudes de la famille, des traits de caractère de chacun. J'appris que "Lui" était un calme, jamais en colère, à l'inverse de "Elle", qui entrait en éruption sans crier gare et se mettait à hurler… Porthos me conseilla, dans ce cas, de me coucher sous la table pendant quelques minutes, le temps que l'orage passe, en attendant le retour des câlineries… Effectivement, j'ai vite compris que le fait d'aller décrocher le linge qui séchait pour aller le déchiqueter sous les arbres n'était pas très apprécié, de même que lacérer les canapés de cuir ou mordiller les barreaux de chaise… J'ai aussi appris à ne pas marcher sur le sol mouillé quand "Elle" fait le ménage… Porthos, lui, était "rôdé" depuis longtemps, et quand je me faisais houspiller, il restait tranquille sur sa couverture, en me chuchotant "Je te l'avais bien dit…".

La première nuit, dans ma nouvelle maison, je n'ai pas compris pourquoi ils montaient tous à l'étage… Porthos, qui m'ignorait encore superbement, ne daigna pas m'avertir que nous dormions en bas, mais que leurs chambres, à Eux, étaient au premier. Je me suis donc senti de nouveau abandonné, comme dans la cuisine, là-bas, et j'ai commencé à pleurer. "Elle" est descendue une ou deux fois pour me remettre dans ma caisse… Je me suis calmé, mais vers 5h du matin, "Elle" s'est réveillée en entendant pleurnicher à sa porte : elle a ouvert et m'a trouvé là, assis, la regardant d'un air malheureux… J'étais parvenu à monter seul toutes ces marches tellement hautes, et à trouver le chemin de sa chambre… Elle n'a pas eu le cœur de me renvoyer, et j'ai terminé la nuit dans ses bras… Eh oui Messieurs, c'est comme ça quand on sait y faire !

Photo chien Labrador Goliath Quelques semaines après mon arrivée dans la famille, il a fallu me conduire chez le vétérinaire pour le rappel de mon vaccin… Nous étions en janvier, il faisait gris et froid ce jour-là… Le bonhomme (pas sympa, celui-là) m'a fait ma piqûre, et comme "Elle" se plaignait de la mauvaise odeur que j'avais ramenée de mon élevage d'origine, il lui conseilla de me laver immédiatement, assurant que je ne craignais rien… Sale type ! Ni une ni deux en rentrant à la maison, "Elle" m'a mis dans la baignoire et m'a douché (à l'eau tiède hein, quand même !), shampouiné, et frictionné dans une grande serviette. J'ai détesté ! Et quand elle a mis en marche un appareil qui faisait un bruit d'enfer et soufflait de l'air chaud, je me suis tellement débattu qu'elle a déclaré forfait… Les enfants rigolaient. "Elle" s'est dit que j'étais un Labrador, donc une race habituée à vivre dans l'eau et dans le froid, et que ça n'aurait pas d'incidence… Quelques minutes plus tard, alors qu'elle préparait le repas, elle m'a vu passer et entrer dans la lingerie… Craignant une bêtise, elle est vite venue voir ce que je mijotais, mais elle m'a trouvé, tremblant, dans la panière à linge sale : la combinaison du vaccin et de la douche m'avait été fatale, et je grelottais de fièvre… Branle-bas de combat ! Les enfants on couru rechercher le sèche-cheveux, je me suis laissé réchauffer de son air, on m'a enveloppé dans une grande serviette chaude, et on m'a laissé me reposer… Une heure après, je suis sorti fringant, j'étais propre, en forme, mais… j'ai gardé de cette expérience une aversion pour l'eau qui ne m'a jamais quitté ! Je me suis toujours bien gardé de me baigner dans leur piscine ! D'ailleurs ils en étaient contents, ils n'auraient pas aimé voir mes poils flotter autour d'eux pendant qu'ils barbotaient… Quand il pleut, il faut pratiquement me forcer à sortir, et je ne foule le gazon mouillé qu'avec d'infinies précautions, en levant très haut les pattes, d'un air dégoûté… Je DÉTESTE l'eau, je vous dis…

Mais avec Porthos, nous avions bien d'autres manières de nous amuser : nous nous mettions chacun d'un côté de la piscine, nous nous regardions fixement, et brusquement, et TOUJOURS à la même seconde, ("Ils" n'ont jamais compris quel signal déclenchait notre départ) nous nous mettions à courir : le jeu, c'était qu'il me rattrape… C'était un véritable athlète, et il y arrivait sans peine. Alors je me couchais sur le dos, pour lui montrer qu'il avait gagné… Parfois, on nous faisait courir après un bâton : c'était toujours lui qui le ramenait, mais bon, j'avais accepté qu'il soit "chef", il fallait assumer. Quand on voulait que ce soit moi qui ramène le bâton, on le retenait par le collier, et alors je pouvais y aller… parfois même, gentiment, il acceptait que je l'aide à ramener le trophée : nous revenions alors tous deux, fiers, chacun tenant un bout du bâton entre non crocs… Ah, on en a passé de bons moments ensemble ! Quand "Ils" s'absentaient, ils nous laissaient dans la maison, au chaud. Au moment du repas, nous nous installions de chaque côté de "Lui" : il nous donnait toujours un petit bout de quelque chose, même si "Elle" rouspétait un peu, pour la forme.

Quand "Ils" partaient en voyage, tous les ans, "Ils" ne nous conduisaient pas au chenil : ils faisaient venir la "terrible" grand-mère du début, celle qui n'avait pas voulu de moi sur sa moquette… Elle descendait dans le Midi, avec sa sœur, et s'occupait de nous. Je dois dire qu'en réalité, elle n'était pas méchante du tout, elle tenait à ses affaires, c'est tout… A la maison, elle jouait avec nous, nous caressait autant que "Eux", et ne savait rien nous refuser.

Et puis, Porthos, qui avait trois ans de plus que moi, a vieilli… Il a commencé à se déplacer avec difficulté… Mais jusqu'à la fin, je l'ai laissé être le "patron", même lorsque je me suis rendu compte que j'étais devenu plus fort que lui… "Ils" l'ont aidé, se sont occupés de lui, jusqu'à ce qu'ils ne puisse plus se lever… Alors "Ils" l'ont emmené… Quand ils sont revenus, une heure après, "Lui" avait les yeux rouges, "Elle" les mâchoires serrées, et le teint plombé. A la grand-mère qui était là, "Elle" a raconté qu'elle l'avait tenu dans ses bras jusqu'au bout… Quand on a appris la nouvelle aux enfants, ils ont pleuré, c'est une partie de leur enfance qui s'en est allée avec Porthos… J'ai cherché mon compagnon pendant plusieurs jours, j'ai attendu, puis je me suis doucement habitué à son absence…

J'y ai trouvé quelques compensations à la longue : le bâton n'était que pour moi, les vestiges des repas aussi… Les enfants ont quitté la maison, la fille s'est mariée, et a heureusement choisi quelqu'un qui aime les chiens : j'ai eu un peu de mal à l'accepter au début, parce que je suis d'un naturel méfiant, mais j'ai été conquis par sa gentillesse : il me masse, me gratte, me brosse, joue avec moi… Nous sommes deux copains, David et moi… David et Goliath… "Eux" partent toujours en voyage tous les ans, c'est toujours la grand-mère qui vient me garder… Je lui fais faire ce que je veux, et je crois que malgré sa hantise des poils que je dépose un peu partout, elle m'aime beaucoup aussi…

Je n'ai plus voulu rester seul en bas la nuit, alors je suis monté dormir avec "Eux". "Ils" m'ont même mis une couverture à moi au pied du lit, pour ne pas que je salisse leurs draps, alors ! Je vous raconte pas, un Labrador ! Ménage à trois quoi ! Et après ça, "Elle" va dire qu'ils ne sont pas gaga… Mais maintenant, je suis trop vieux, je dors par terre, je ne peux plus monter sur le lit… Je ne peux même plus monter les marches d'ailleurs… Alors tous les soirs, quand "Ils" vont se coucher, "Lui" me soulève l'arrière-train, moi je fais fonctionner mes pattes avant, et on monte comme ça… Il n'y a que lorsque je sens l'heure de MON repas arriver que je retrouve un peu de vigueur : "Elle" dit que j'ai une horloge dans le ventre… Je me poste devant elle, je la fixe, d'une manière caractéristique, et hop, elle prépare la gamelle ! Et là, seulement là, je trouve encore la force de courir jusqu'à l'endroit où elle la dépose, sur la pelouse… On ne me gronde plus, même lorsqu'il m'arrive de m'oublier sur la terrasse… Je n'arrive plus à bien me contrôler, que voulez-vous… "Elle" jette un seau d'eau, et me dit que ce n'est pas grave… C'est le privilège de l'âge…

Le reste du temps, je reste couché, je les surveille du coin de l'œil… J'ai quelques endroits "stratégiques" d'où je peux voir ce qui se passe un peu partout, de la cuisine au salon… Et si je ne peux plus trop me déplacer, ce sont "Eux" qui viennent à moi… Ils ne passent pas à proximité sans me gratouiller ou me dire quelque chose de gentil… C'est comme ça que je termine ma vie tranquillement, sans souffrir, entouré d'amour… Et quand le moment sera venu, je sais que je fermerai les yeux tout contre "Elle", comme dans la voiture, quand ils m'ont emmené la première fois. Ils ne m'oublieront pas, comme ils n'ont pas oublié Porthos… "Ils" auront toujours des chiens… Un autre viendra après moi, un que je ne connais pas… Mais à celui-là, je dis, "Bienvenue, Collègue, la maison est bonne…".


Mise à jour
Aujourd'hui, 25 avril 2007, je me suis endormi paisiblement dans les bras de ma maîtresse, sous ses caresses et ses mots de réconfort... J'avais 15 ans et demi... J'ai retrouvé avec joie mon compagnon Porthos au paradis des chiens, et nous y avons repris ensemble nos galopades effrénées, pour l'éternité...


Aimable contribution de Mogador833

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30 avril 2000 7 30 /04 /avril /2000 11:51

 

Addax - Antilope à nez tacheté - Addax nasomaculatus



L'addax (Addax nasomaculatus) est un mammifère thérien appartenant à l'infra classe des euthériens, à l'ordre des artiodactyles (Artiodactyla), à la famille des bovidés (Bovidae), à la sous famille des hippotraginés (Hippotraginae) à la tribu des Hippotragini et au genre addax dont il est le seul représentant.

 

Cet article a été transféré sur le forum de Faaxaal

 

 

 

 


 

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